Quand la détérioration des écosystèmes devient un marché touristique
Avec le réchauffement climatique, le visage de la planète est en train de changer de façon irrémédiable. Face à ce constat, de nombreuses personnes cherchent à partir en voyage dans des lieux menacés de disparition ou où vivent des animaux menacés d’extinction. Ce « tourisme des catastrophes écologiques », aussi appelé tourisme « planète en danger » est en pleine croissance. Ainsi, les destinations les plus prisées sont à destination de l’Antarctique, qui a accueilli la saison passée 46 000 visiteurs, soit deux fois plus que l’année précédente. La fascination qu’elle procure due à sa faune, son isolement, sa pureté, son immensité attire les touristes. A l’extrême, le Zimbabwe est également une destination très en vogue dans ce secteur touristique : logés dans des lodges, habitations faites de bois et situées dans la savane, les touristes ont ainsi le sentiment d’être au plus près de la nature et de ses animaux. Enfin, l’Australie et sa barrière de corail sont également à la mode… malheureusement. A force de vouloir profiter des derniers lieux d’exception de notre planète, cet afflux touristique et la pollution qu’il engendre ne risque-t-il pas d’accélérer la détérioration de ces lieux d’exception ?