Les réceptifs étrangers s’imposent dans le paysage touristique français
La présence de plus en plus
importante des réceptifs à Top Resa n’est pas anodine. Ils y rencontrent bien
sûr leurs partenaires traditionnels, les TO, mais aussi les agences avec lesquelles
ils travaillent désormais directement. Ce phénomène nouveau ne concerne plus
uniquement les voyages de groupes, mais dorénavant les voyages individuels
eux-mêmes.
Il est par exemple
significatif que, pour se développer sur le plan commercial, 8 réceptifs (tels
que Flashtour, Italvision, Monotours, Karaweik…) viennent de créer
l’association Réceptifs Leaders. À eux 8, ils proposent déjà 26 destinations.
Le médiatique Tourcom,
invoquant non seulement le manque de souplesse et même de métier des TO, a lancé
Tourcom Group qui rassemble aujourd’hui 45 réceptifs référencés par Tourfinance
(centrale de paiements du distributeur). Plus de 50 pays sont ainsi
représentés. Grâce au portail en ligne de Tourcom qui permet aux vendeurs de
faire leur demande de cotation en ligne, les réceptifs proposent au final les
mêmes conditions de sécurité qu’un TO traditionnel.
L'objectif de Tourcom est ambitieux :
il s’agit que 70% de leurs adhérents utilisent Tourcom Group d’ici 2010.
Afat Voyages, le premier
réseau français d’agences de voyages, ne veut évidemment pas passer à côté de
cette évolution. Les réceptifs qui le désirent vont rapidement pouvoir utiliser
la centrale de paiements du réseau, la Cofat. Une sélection sera effectuée parmi les
réceptifs auxquels les adhérents Afat Voyages font régulièrement appel. L’accessibilité
via Internet sera, à côté des garanties fournies, l’un des critères de
sélection.
Il faut dire que les
avantages des réceptifs sont nombreux : contact direct, plus grande réactivité,
voyages sur mesure et originaux, prix compétitifs pour les clients et marges plus importantes pour les
distributeurs.
En revanche, l’avantage est
aux TO dès qu’il s’agit de circuits simples et formatés ou dès qu’il y a
affrètement et maîtrise des stocks. La question des contentieux (les
possibilités d’action sur les réceptifs sont ensuite faibles), la continuité
entre le transport et les prestations terrestres (en cas d’aléa) ou le problème
de change lorsque l’on sort de la zone euro marquent également les limites des
réceptifs.
La rivalité entre les réceptifs (qui ne se contentent plus des groupes pour proposer de plus en plus de voyages individuels) et les TO (qui voient d’un mauvais œil le fait que les agences traitent directement avec les réceptifs alors qu’eux-mêmes développent de leur côté les ventes directes) devrait peser lors des négociations des futurs contrats de référencement.
Des liens pertinents :